vendredi 20 juin 2014

JURASSIK BUL VTT, le tour de l'Ain. 19 au 22 juin 2014. Jour 2/4, vendredi 20 juin 2014.

Jour 2, vendredi 20 juin 2014:

Nous nous réveillons à 7h30. Après un petit déjeuner et un brin de toilette, nous "démontons" le campement. A 9h nous sommes parti ... enfin après quelques réglages de hauteur de selle, la veille nous avons échangé les TDS.




La journée sera aussi placée sous le signe des ascensions et de la chaleur. La matinée se passe correctement, Pitufo tel un cabri vole de bosse en bosse. Il tient une forme olympique le bougre. Moi je monte au train, bien plus lentement. On atteint rapidement le village de Brénod. Nous nous rendons directement au cimetière ... ça tombe bien il est pile poil sur notre chemin. Mais manque de bol il n'y a pas de robinet. Nous repartons donc, enfin essayons ... Pitufo casse sa chaîne au démarrage. Il répare et met un maillon rapide, mais sur les chaînes de 10 et 11 vitesses, ils sont durs à clipser sans une pince. 




C'est à ce moment là que s'arrête un automobiliste, il vient nous proposer de l'aide. Il est lui-même cycliste et il vit juste à côté. On va donc chez lui, il a des outils à nous prêter, et surtout il nous fournira de l'eau ...oufffff sauvés ...
Nous repartons à travers la forêt pour rejoindre le plateau du Retord. C'est là que Pitufo a la bonne idée de poser le pied dans un bourbier, il a de la boue jusqu'à mi-mollet.







Je commence sérieusement à avoir faim. Nous nous arrêtons donc pour manger en forêt, bien à l'ombre. Nous nous servirons de bûches comme de tabourets et de table. Nous ferons même une petite sieste de 15mn avant de repartir. 
Il fait déjà très chaud, j'en souffre, Pitufo pas du tout. La différence de niveau est énorme entre nous deux. Nous avons roulé de très nombreuses fois ensemble mais jamais je ne m'étais senti aussi loin des performances d'Alex. Plus les heures passent, plus je suis fatigué. Je pousse le vélo dès que la pente devient un peu raide. Pitufo m'attend souvent et parfois cela peut aller jusqu'à un quart d'heure. Lui survole les difficultées sans soucis avec son Santa Cruz. 
Nous commençons à manquer de nouveau d'eau. Je bois énormément. Nous avons atteint le Plateau du Retord. L'altitude oscille entre 950 et 1200m. Je sais que ça va être le désert pendant des kilomètres et que notre seul salut pour trouver de l'eau est aux Plans d'Hotonnes, et plus précisément au Hameau Les Bergonnes, dernier lieu habité avant le Grand Colombier. Des vacanciers en villégiatures là nous dépannerons du précieux liquide.
La traversée du Retord est magnifique. Nous traversons de superbes combes. Parfois il y a des clotûres à passer. D'ailleurs je peux vous confirmer qu'elles sont électrifiées, j'en ai pris une à pleine main !!! V'là la chataigne !!!! On en passera 2 ou 3 en rampant en dessous, jusqu'à ce que 2 randonneurs nous mirent la honte en ouvrant la clotûre grâce à une poignée isolée ...










Nous atteignons le refuge de la Grange d'en Haut qui marque la fin du Plateau. Je suis crâmé. Pitufo me propose alors de zapper une petite boucle et de passer par la route pour rejoindre le hameau du Virieu Martin afin de voir si on peut y trouver un robinet ... mais malheureusement il n'y avait rien. Il va falloir se rationner, dur avec cette chaleur. J'ai poussé le vélo sur 200 à 300m sur la route. Pitufo m'attend de plus en plus. Il est déjà tard et nous décidons de chercher un endroit où planter les tentes. On avait penser à grimper au Grand Colombier mais on a eu peur qu'il y ait là-haut trop de vent et qu'on ait trop froid. 
On trouvera l'endroit rêver sur un petit sommet,au col de Charbemène,  une patûre où pait un troupeau de bovins. L'herbe y est un peu haute mais la vue y est magnifique. Je suis au bout du rouleau, incapable d'arriver là-haut sur le bike. Même le pousser est un supplice. J'ai les boules. Je me sens un vrai boulet. Pitufo est monté sur le bike. Il viendra même chercher le mien sur la fin, à ma demande. Je m'écroule arriver en haut, incapable de rester debout et de faire quoique ce soit. Pitufo s'occupera seul d'aller chercher le bois pour le feu et des pierres pour le foyer. Une fois que j'ai repris mes esprits, je plante la tente et lance le feu, et enfin nous dînons. Petite info utile, ne pas prendre de plats lyophilisés avec de l'ail sous peine de tuer votre compagnon de galère rien qu'avec votre haleine.







Autre conseil quand vous plantez la tente, vérifiez qu'il n'y a pas de pièges à proximité, sinon demander à Pitufo ce que ça fait de mettre le pied dedans ... de plus il était juste en chaussettes. C'est tenace l'odeur de bouse sur les pieds. 
Sino revenons à ce bivouac : MAGIQUE ! Nous étions à 1372m d'altitude avec en face de nous le Grand Colombier, le lac du Bourget et les Alpes. Sur notre droite il y avait le Mont Blanc bien visible aussi. Au coucher du soleil la température chûta d'un coup et le Mont Blanc se teinta en rose. Heureusmeent que nous avions prévu les vêtements chauds pour dormir et nous n'avons pas eu froid du tout durant la nuit. Vers 2h je me suis réveillé pour faire un petit pipi, et en sortant de la tente je me suis retrouvé face un spectacle somptueux : tout en bas dans la vallée je voyais les lumières des villes bordants le lac du Bourget, dont Aix les Bains, et au-dessus de moi j'avais un ciel étoilé sans l'ombre d'un nuage. Ça brillait de 1000 feux.J'étais comme un gosse. Au petit matin on voyait encore plus distinctement les Alpes, il n'y avait plus la brûme de chaleur.

Les chiffres du J2 :

50,4km
49km/h maxi
9,0km/h de moyenne de déplacement
5,0km/h de moyenne globale
9h33 au total (dont 3h51 de pauses)
1460m de D+
877m de D-

Ce sont les données du Dakota.

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