jeudi 5 mars 2015

GTH34, étape 3 : La Font du Griffe-Les Roussières, jeudi 05 mars 2015

Donc après une nuit agitée à cause de la Tramontane soufflant de plus en plus fortj je me lève à 8h. Ce matin je me suis accordé un petite "grasse mat' " car j'ai prévu de faire une étape courte. Elle ne fait sur le papier que 33km, mais cela ne veut pas dire qu'elle sera facile, bien au contraire. Tout d'abord je devrai prendre quelques chemins escarpés pour rejoindre le Cirque de l'Infernet, pour cela je vais quitter provisoirement la GTH34. Je ne la rejoindrai de nouveau qu'au Pont du Diable.
Il est 9h20 lorsque je quitte enfin la Font du Griffe. Je galère un peu avec mon GPS ce matin, je n'arrive pas à afficher la trace sur la carto... je mettrai de longues minutes à trouver la solution à mon souci. Ça commence mal... Je reprend ma route, il y a un vent à décorner les boeufs ce matin. Les rafales sont encore plus fortes que la veille, mais au moins il y a un grand ciel bleu. 
La piste monte très rapidement, les pourcentages sont de plus en plus raides. Après presque 5km je quitte la large piste pour un petit sentier technique qui passe par les Fenestrettes et qui va directement tout en haut du Cirque de l'Infernet. Le paysage a complètement changé, fini les forêts de résineux montagnards, les causses venteux et glacials, les prairies de pelouses et de buissons de buis ... Je suis maintenant dans la garrigue, il y a là du thym, du romarin, des genévriers et des chênes verts. 

















Donc ce sentier est typé gros enduro par endroits, il descend en épingles. Je passe pas mal de passages délicats à pied, je n'oublie pas que je suis seul au milieu de nul part. Je ne croise âme qui vive depuis 3 jours. Par contre dès qu'il redevient roulant je m'éclate. Soudain il remonte, je sens que j'approche du but. Le revêtement est désormais pavé, c'est une ancienne voie romaine. Ça y est, je suis au sommet. La vue est magnifique sur le Cirque de l'Infernet. Des deux côtés d'énormes falaises montent la garde sur les gorges. En contrebas sur ma droite je vois les épingles du sentier et les murets multi-centenaires qui les supportent. La pente a l'air bien abrupte au départ. Après le sentier descend joliment à flanc de la falaise de droite. Rien que de le voir comme ça on n'a qu'une envie : foncer !







Je m'attarde un peu avant de m'élancer. Je prend quelques photos, j'admire le paysage, et surtout j'attend qu'un groupe de randonneurs dégage le chemin pour y aller. Finalement je partirai quand même avant l'arrivée de tout le groupe. Ils sont trop nombreux. Du coup dans les premières épingles je devrais en passer quelques-unes à pied pour éviter un accident. Quand enfin il n'y en a plus, je lâche les freins et trace droit dans le pentu en direction de Saint-Guilhem-le-Désert. Quel gavade cette descente. Je franchi des pierriers, des marches, des racines, des éboulements, encore des épingles ... je me régale. Un second moment de bonheur après la descente du Mont Saint Baudille. Whaouuuuu !!!! 







Arrivé en bas, j'ai du mal à réaliser, mais il faut continuer. Quelques mètres plus loin je rentre dans le village médiéval de Saint-Guilhem-le-Désert. Mais c'est superbe ici !!! C'est décidé il faut que je revienne en famille, sans le vélo, visiter ce coin. C'est tout simplement splendide. Je tarde un peu à quitter Saint-Guilhem. 





Je prend alors la départemental qui longe les gorges de l'Hérault jusqu'au Pont du Diable. Je récupère alors le Réseau Vert. Je quitte la montagne et les gorges pour la plaine. Je longe des champs d'oliviers et des vignes. Le vent est toujours présent. J'arrive à l'église Saint-Sylvestre-des-Brousses. Je profite d'une aire de pique-nique pour m'y restaurer. 















Je repars et à partir de là je vais grimper pendant plus de 17km. Jusqu'à Puéchabon ça se passe bien. Je suis rejoins par un vététiste local. Il me renseigne un peu sur la suite du chemin jusqu'aux Roussières. D'après lui, je vais bientôt me trouver face à un mur, et qu'après ça va grimper beaucoup dans la caillasse, que ce ne sera pas simple. Il n'avait pas tord. En effet ce fameux mur fut redoutable. De plus le vent souffle de plus en plus fort, et il est de face. J'ai l'impression de faire du surplace. Je me fatigue dans les raidillons. Je pousse presque plus que je ne pédale. Cette montée me semble interminable. De plus pendant plusieurs kilomètres je vais longer un haut grillage genre Jurassic Park !!! Ambiance !!! Je n'en peux plus et je n'aspire qu'à une chose, arriver au gite au plus vite. Cependant je profite des magnifiques paysages qui s'offrent à moi. Je vois au loin la Méditerranée, le Mont Saint Baudille et le Pic Saint Loup. 















Enfin la pente se renverse, et une belle descente me mène tout droit au gite départemental des Roussières. Je suis cuit à cause du vent et de l'effort fourni dans les derniers kilomètres pour lutter contre lui et le chemin montant et défoncé. 
Le gîte est une ancienne ferme restaurée. Encore une fois je serai seul. Cet endroit est quelque peu déprimant. J'allume un bon feu dans la grande cheminée de la salle à manger et dîne assez tôt. A 21h30 je suis couché. En effet j'ai prévu pour le lendemain un longue étape d'environ 66km jusqu'à Montpellier, la dernière de mon itinérance.
J'ai encore eu du mal à m'endormir, la Tramontane soufflait encore très fort cette nuit là. 










Mes chiffres de l'étape 3:
36,60km
6h46 dont 4h15 sur le vélo
5,40km/h de moyenne avec les pauses (8,5 sans)
36km/h max
1204m de D+

1 commentaire:

  1. Ahhhh le cirque de l'Infernet , là encore chargé comme tu étais, je suis admiratif ....

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